dimanche 19 février 2012

Point de vue de la Société Civile Camerounaise

Position de la Société Civile sur la Mise en Œuvre de l’APV

L’accord
de partenariat volontaire sur l’application des règlementations forestières, la
gouvernance et les échanges commerciaux de bois et des produits dérivés du bois
(APV-FLEGT) a été signé entre la
République du Cameroun et l’Union européenne le 06 octobre
2010 à Bruxelles, puis ratifié par la loi 2011/238 du 09 août 2011.

La
phase préparatoire à la mise en œuvre de l’APV-FLEGT, d’une durée de 03 ans, à
démarrée dès la signature de l’accord, et la première phase opérationnelle
débutera en 2013 pour une durée de 5 ans. Un calendrier de mise en œuvre
intégrant la phase préparatoire et de la phase opérationnelle avait été adopté
par les deux parties et intégré en Annexe IX de l’APV-FLEGT. Les principales
activités prévues durant la phase préparatoire étaient :

La mise en place
du conseil, du comité conjoint de suivi (CCS) et du comité national de suivi
(CNS) de l’accord ;

L’organisation de
la structure centrale et des structures périphériques (Douala et Kribi) ;

La mise en place
du système de traçabilité des bois et du système de vérification de la
légalité des bois, préalables à l’émission des autorisations FLEGT;

La réforme du
cadre juridique ;

Le renforcement
des capacités ;

L’élaboration des
procédures de contrôle et de vérification de la légalité.

En
amorçant l’année 2012, un constat peut être fait : Le Cameroun accuse un
important retard dans sa préparation à la mise en œuvre de l’accord. Beaucoup
d’activités restent à réaliser et des décisions importantes doivent être
prises. L’entrée en vigueur le 03 mars 2013 du Règlement 995/2010 de l’Union
européenne sur le bois (RBUE) est particulièrement Préoccupant.

Ainsi,
le 02 au 03 février 2012, à l’hôtel AZUR de Yaoundé un atelier d’analyse de l’état
d’avancement de la mise en œuvre du processus ’APV/FLEGT a été organisé, les objectifs
de l’atelier étaient :

De faire le point
et se prononcer sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’APV-FLEGT au
Cameroun ;

D’attirer
l’attention des décideurs sur les défis et urgences liés à la mise en œuvre de
l’APV-FLEGT au regard de l’échéance du 03 mars 2013

Constats
Au
cours de cet atelier, les participants ont constaté avec amertume le retard accusé
dans la mise en œuvre des activités prévues et pensent qu’en état actuel des
choses :
1.Le cadre juridique (forestier, foncier, travail……) qui
pour nous société civile devrait être un préalable pour la délivrance des
autorisations FLEGT n’est pas encore amélioré ;
2.Les seuils de performance acceptable pour le
cadre juridique amélioré n’ont pas été prévus et ne sont pas par conséquent
définis;
3.Les campagnes de sensibilisation ne sont pas accentuées
sur le terrain
4.Il manque une réelle collaboration entre les
différentes administrations concernées (clarifier les rôles et responsabilités)
;
5.Le système de vérification de la légalité n’est pas
encore opérationnel ;
6.Les organes de mise en œuvre et du suivi (conseil conjoint
de mise en œuvre, comité conjoint de suivi et comité national de suivi) ne sont
pas encore mises en place ;
7.Les OSCs ne sont effectivement impliquées par l’État dans
le processus de mise en œuvre de l’accord ;
8.Il n’existe pas de cadre juridique formalisant
l’implication des OSC dans les débats à tous les niveaux décisionnels et leurs
interventions sur le terrain.

Conclusion
Au
vu de ces éléments de constat, les participants estiment que la date butoir du
3 Mars 2013 ne sera pas respecté, et il est judicieux que l’UE pense
sincèrement à la reporter, et que le Cameroun pour sa part s’attèle à recadrer
son travail en tenant compte des impératifs mentionnés ci-dessus tout en négociant un avenant.

Ma Nouvelle Structure, mon challenge

Localisation
La CAFT est située dans l'arrondissement de Ngoyla, dans la partie est du Cameroun. La population de l'arrondissement appartient aux groupes ethniques Ndjyiem (Bantou) et Baka.
La coopérative réunit neuf villages, lesquels ont tous accédé à la reconnaissance d'une foret communautaire, et obtenu des concessions d'usage sur des espaces boisés entre 550 et 3500 ha. Une fois ces démarches accomplies, les neuf villages décident de se structurer dans une coopérative, dans le but de faciliter et mettre en commun les efforts d'organisation et de promotion d'activités diverses, avec l'appui d'autres réseaux et organisations, comme l'Observatoire des communautés Baka et Bantou, l' OCBB, qui a d'ailleurs joué un rôle fondamentale dans le processus de création de la CAFT.
Source : P. A., Pa'ha, Case study of the agroforestry cooperative, 2006
Histoire :
La CAFT nait en 2001, sous l'impulsion de l'OCBB, une organisation déjà existante dans la région et intéressée depuis 1998 à la question de la foresterie communautaire ; une campagne de sensibilisation à la gestion forestière par les communautés avait été organisée par l'OCBB avec l'appui du WWF et de la coopération néerlandaise, campagne qui avait été suivie par la création de 20 associations de foresterie communautaire, correspondantes à 40.000 ha de foret.
L'idée de réunir les différentes forets communautaires dans une coopérative se développe à partir de plusieurs considérations:
les populations locales disposent de ressources extraordinaires, mais elles ne savent pas comment les exploiter, les transformer. Le couvert forestier de la région de Ngoyla est en effet très riche, ayant été peu intéressé par l'exploitation commerciale
les forets communautaires ne sont pas capables, individuellement, de mettre en place un type de gestion, comme celle nécessaire à l'exploitation des ressources forestières, qui demande un niveau élevé de compétences de type entrepreneurial et techniques, ainsi que d'importants capitaux initiaux nécessaires à l'investissement, dont elles ne disposent pas.
Il n'existent pas des dispositifs institutionnels d'accompagnement pour les forets communautaires; en particulier l'accès aux financements qui seraient nécessaires aux investissements est possible seulement par le biais de la possession d'un titre foncier.
Au même temps il est fait constat que les forets communautaires font face à des défis communs, qui pourraient être mieux résolus collectivement. La création de la coopérative veut répondre à ces difficultés et, par le biais de l'organisation collective, créer un dispositif d'accompagnement initiale des organisations villageoises et d'accès aux financements nécessaires au démarrage de l'exploitation. Pendant les premières trois années sont mises en place des activités d'encadrement des communautés et réalisées des analyses stratégiques des compétences et des ressources dont disposent les communautés.
En 2006 est réalisé, avec l'appui de l'OCBB et un financement de l'IUCN, un inventaire multi-ressources sur 1800 ha de foret, qui permet d'attester la diversité des ressources qui peuvent être mises en valeur. Cela permet en 2008 d'obtenir un accord de gestion concernant ces 18000 ha, signé au nom des neuf communautés qui forment la coopérative.
Les objectifs de la CAFT
La coopérative nait dans le but d'appuyer les forets communautaires dans leur organisation et la mise en place d'activités de type entrepreneurial. Des différents centres d'activités sont envisagés : l'exploitation des ressources ligneuses, la production de cacao, la valorisation des PFNL et l'eco-tourisme.
La CAFT se propose d'intervenir dans ce but à travers:
la fourniture aux organisations communautaires des ressources financières et techniques, ainsi que des compétences nécessaires au développement de différentes démarches concernant la foresterie communautaire,
le développement d'un système de commercialisation commun, au travers duquel accéder aux marchés nationaux et internationaux, autrement très excluant vis-à-vis des petits producteurs communautaires
la défense des objectifs communs auprès des instances gouvernementales et des autres acteurs externes
la promotion d'un modèle de gestion durable des ressources forestière par le développement de foresterie et la promotion d'activités de reboisement
À l'heure actuelle aucune des neufs forets communautaires n'est pas en activité; les activités d'exploitation des ressources ligneuses demeurent difficiles à mettre en place, bien que les forets communautaires disposent de tous les papiers nécessaires, à cause des investissements trop élevés qui sont nécessaires.
La CAFT a fait le choix durant les derniers années, de se tourner envers la mise en valeur d'autres ressources et de différentes formes d'utilisation des produits forestiers. L'idée mise en avant est celle de la promotion d'activités d' « exploitation artisanale » dans les forets communautaires, pour la réalisation d'objets d'art et d'artisanat, qui permettent d'utiliser les PFNL, et les déchets de l'activité forestière.
Ces activés permettent de valoriser les connaissances locales liées à l'utilisation des PFNL, en particulier les plantes médicinale avec la pharmacopée traditionnelle. La CAFT se propose d'aider le développement de nouvelles activités entrepreneuriales dans les communautés, liées à l'utilisation de ces ressources, à travers la définition des produits, la recherche de financement et l'obtention d'une certification spécifique pour ce type de produits. La démarche de certification met en avant la durabilité des activités proposées par rapport à l'activité forestière et le fait d'impliquer des femmes et des groupes marginalisés. L'obtention de la certification pour des activités relatives à la foresterie communautaire s'avère cependant compliquée, du fait du manque de mécanismes prévus et des lignes de financement et des projets spécifiques à la gestion des forets par les communautés ; les mécanismes existantes, comme le FLEGHT et le FSC, ne considérés inadaptés à la mise en valeur des formes de gestion communautaires.
Structuration de la coopérative
Les neuf forets communautaires sont membres de la CAFT et établissent avec elle un contrat de collaboration qui définit droits et obligations respectives.
La CAFT est structurée par une assemblée générale et un conseil d'administration, composé par les représentants de neuf forets communautaires. Le conseil d'administration est supervisé par un comité de contrôle, qui élit l'unité de direction générale de la coopérative.
Réflexion sur les résultats obtenus par le processus organisationnel de la CAFT
La gestion des forets communautaires est encore à un stade embryonnaire et le démarrage des activités est encore lent. Cependant les avancées connues par la CAFT dans le processus organisationnel qui a amené à la création de la coopérative et à la promotion d'activités collectives est représentatif d'un mouvement important, en termes de consolidation des approches communautaires de la gestion des ressources communes.
La CAFT vise à aller au delà du modèle de développement qui se base sur une gestion des ressources forestières centré essentiellement sur l'exploitation des ressources ligneuses, à travers la promotion et valorisation des activités et des pratiques traditionnelles propres soit aux groupes Bantou que Baka, qui seraient autrement ignorées.
La coopérative peut déjà vanter, dans les premiers années d'activité, la création de ... emplois; elle envisage que les nombreuses activités réalisables autour des forets communautaires permettraient la création d'un nombre élevé d'emplois dans la région, tant permanent que saisonniers. Les revenus dérivés de l'activité forestière et de l'utilisation des PFNL serviront en partie à la promotion d'activités nouvelles, de même que à la construction d'infrastructures d'utilité sociale et au renforcement des capacités locales. L'objectif de la coopérative est également celui d'améliorer la production agricole de la région et d'investir dans cette activité dans le but d'assurer la sécurité alimentaire de la région.
Pour atteindre ces buts, une condition qui se pose comme nécessaire pour le bon fonctionnement d'un tel projet est l'amélioration de la gouvernance tant au sein des organisations de gestion de la foresterie communautaire, que des structurations de celles-ci dans la coopérative. Il s'agit en effet de la création de nouvelles formes de gouvernance des ressources, par des nouveaux acteurs et selon des mécanismes nouveaux ; cela demande des efforts en termes de transparence et partage de l'information avec l'ensemble de la population, afin de construire des logiques de fonctionnement nouvelles qui trouvent l'accord du nombre le plus large d'acteurs.

Synthèse des activités réalisées en 2011

Dans le cadre du programme d'alphabétisation de la zone koonzime, l'objectif assigné à court terme était de transférer le programme aux membres de la communauté linguistique.
Dans cette optique, un programme de formation a été implémentée dans les villes de Lomié et Messok situées dans le Département du Haut-Nyong et la Région de l'Est-Cameroun. Soixante quinze (75) jeunes et adultes ont reçu des formations dans la maîtrise de l'écriture et de la lecture de la langue nzime. Les participants formés constituent une ressource humaine capable de pouvoir assurer la perennité de l'alphabétisation. Des sessions de formation pour les premiers pas à l'informatique ont été organisées conjointement à Lomié et à Messok. Quatre campagnes de masse d'alphabétisation ont été également organisées pour permettre à certains membres des communautés de s'initier à la l'écriture et à la lecture. Et dans le souci de promouvoir l'éducation de la petite enfance, quatre centres préscolaires pilotes ont vu le jours dans les villages de: Eschiambor, Kongo, Zoulabot 1 et Mpane Kobera. Au total cent trente et cinq enfants fréquentent dans ces centres. Ils sont encadrés par des enseignantes bénévoles choisies par la communauté et formées par l'Inspection d'arrondisseement de l'éducation de base de Lomié. Pour l'heure, le consultant et conseiller permanent d'alphabétisation qui mettait son expertise à la disposition de la communauté ne reçoit plus le soutient financier de la SIL Cameroun. Cela pourra créer dans les jours à venir, une baisse d'activité. Le présylabaire qui était dans sa phase d'élaboration va connaître un arrêt. En effet, ce document devrait être utilisé dans les centres préscolaires pour permettre aux enfants d'utiliser leur langue maternelle à l'école comme outil de communication. Ce problème est fondamentale parcequ'il est la solution des nombreux redoublements aux niveaux 1 et 2 du cycle primaire au Cameroun.

mercredi 30 juin 2010

La REDD (Réduction des émissions de déforestation et de dégradation

La société civile camerounaise est en ce moment en train de s'organiser dans l'optique d' amener l' Etat du Cameroun à prendre en considération les points de vue des peuples autochtones qui sont les meilleurs conservateur de la diversité biologique depuis des milénaires. Ces peuples autochtones de la forêt (Baka, Bagyéli, Bakola) sont victimes d' une marginalisation de la part des populations bantou. Si on s'en tient à la redistribution de la redevance forestière, ces peuples dont leur existence est liée à la forêt ne bénéficient de rien. Le CED (Centre pour l' Environnement et le Développement) a pris la responsabilité de mobiliser pendant deux les réprésentants des peuples autochtones et les ONGs.
Comme nous le savons, le changement climatique n' épargne personne dans le monde. La vie de la planète en dépend.

mardi 9 mars 2010

Inculturation

Dans le cadre de l'inculturation, je suis en train de promouvoir l'évangélisation à travers le chant religieux exécuté dans les rytmes de la culture koonzime. La Chorale" Metyel Beengeles" entendez Voix des Anges voudrais entreprendre la production d' une cassette de musiques religieuses au cours de cette année 2010. Cette chorale est dans le consistoire Maranatha (EPC) plus précisement dans la Paroisse de Ngola Judée. La chorale pour l'heure se débrouille avec ses fonds propres et a pu acheter un piano et une tenue pour les choristes.
Vous pouvez encourager cette ministère en envoyant votre soutien tel qu'il soit dans cette adresse : medjomedard@yahoo.fr ou bien appeler au numéro de téléphone : +237 96333826/+237 74172023. Que Dieu vous bénisse.

dimanche 30 août 2009

Voyage retour pour le Cameroun

Je quitte Ouagadougou ce matin accompagné de madame Cathy Davidson, Gidéon Tatchum, Ferdinand Elanga et Kain Godfre. Nous partons de la SIL- Ouagadougou à 6h pour l'aéroport international de Ouagadougou. Nous prenons un vol direct pour Yaoundé-Nsimalen. Il est prévu une escale de 4h à Abidjan.
Je remets tout ce voyage entre la main de Dieu qui conduit son peuple. Ce retour constitue une nouvelle mission qui va s'articuler sur plusieurs aspects. Ma mission au Burkina Faso est terminée. Je rends grâce à Dieu pour tous ces bienfaits. Qu' il comble ce pays qui a accueilli ses serviteurs, de son Esprit de Paix et d'unité.